Agir pour les animaux

Etat des lieux

Les Français aiment les animaux. Plus d’un foyer sur deux abritent au moins un animal domestique. A la première place trônent les chats, suivis de près par les chiens. Les animaux font souvent partie intégrante de la famille. Et pourtant, la France détient le triste record du nombre d’abandons. Heureusement, nous pouvons tous agir pour les animaux. Même une petite action peut s’avérer utile.

Comment peut-on en arriver là ? Les raisons sont multiples : manque de responsabilisation de certains humains qui “prennent” et “jettent” selon leur humeur du moment ; difficultés financières, maladie (réelle ou imaginaire… il n’y a qu’à voir l’explosion d’allergies soudaines à l’approche des vacances ou de l’arrivée de bébé, ce qui discrédite les personnes souffrant réellement d’allergies aux poils d’animaux).

Notre mode de vie

Mais ceci n’est que la partie visible de l’iceberg. En fait, le problème est bien plus grand. Notre mode de vie moderne fait que nous courons après le temps. Entre le travail, les courses, l’école et les activités diverses, force est de constater qu’il ne nous reste parfois plus beaucoup de temps pour les loisirs. Or, si un chat peut s’accommoder de l’absence de son humain de longues heures durant, il n’en est pas de même pour un chien ; en effet, celui-ci a besoin de sortir régulièrement, pour ses promenades hygiéniques d’abord, mais aussi pour se dépenser et assouvir son besoin d’explorer son environnement. Un chien aime en général jouer avec ses congénères ; c’est à la base un être sociable et il sera content de rencontrer chiens et humains.

Malheureusement, tous les chiens n’ont pas la chance d’avoir un “maître” (quel mot détestable quand on y pense :-)) passionné ou doté d’un vrai sens des responsabilités.

C’est ainsi que certains se retrouvent livrés à eux-mêmes du matin au soir et n’ont d’autres solutions pour évacuer leur stress de devenir destructeur… ou chanteur. Et une fois que les plaintes arrivent, le pauvre chien se retrouve dans les petites annonces ou directement au refuge du coin…

Quelques conseils de bon sens...

Un autre problème que l’on rencontre malheureusement souvent est le manque de bon sens de certains parents. On ne le répètera jamais assez : on ne laisse pas un enfant en bas âge seul avec un chien, ce dernier fût-il le plus gentil de la planète ! Un doigt dans l’oeil, ça fait très mal ! Le petit enfant n’est pas encore très habile de ses mains ; il ne saisit pas délicatement les objets mais les attrapent à pleine main et il agit de la même façon avec un animal : incapable de caresser un chien mais désireux d’interagir avec lui, il va alors saisir les poils à pleine main et tirer dessus ; dans ce cas, même avec une patience exemplaire, le chien le plus cool de la planète n’aura parfois d’autres choix que de se rebeller pour se soustraire à la douleur et comme le visage de l’enfant est souvent à hauteur du chien, les conséquences d’un pincement ou d’une morsure peuvent être dramatiques. Le chien sera alors euthanasié ou abandonné et l’enfant traumatisé à vie, alors que les seuls responsables dans l’histoire seront les adultes qui avaient en charge l’enfant.

Le repas

Par ailleurs, le bon sens voudrait que l’on ne dérange pas un chien qui mange. Oui je sais, nombre d’éducateurs canins prônent encore le “mettez les mains dans la gamelle pour lui montrer qui est le chef” mais sérieusement, vous aimeriez vous que l’on touche à votre assiette lorsque vous mangez ? Cette façon de procéder n’a aucun sens pour le chien ; au mieux, il est perturbé mais ayant un caractère plus que sympa, il vous laissera faire en espérant ne pas être dérangé lors des repas suivants ; au pire il vous fera comprendre plus ou moins douloureusement que lorsqu’il mange, il aimerait tout simplement ne pas sentir sa gamelle “en danger”. Donc là encore les adultes responsables d’un enfant devront faire en sorte que le chien ne soit pas dérangé lors de ses repas et surtout devront expliquer à l’enfant que lorsqu’un chien mange, on le laisse tranquille.

Le repos

Afin que tout se passe bien dans le meilleur des mondes, il faut aussi veiller à ce que le chien ait un endroit bien à lui dans lequel il sera sûr de ne pas être dérangé. Il faudra donc veiller à ne pas mettre son panier à côté d’une porte qui s’ouvre et se ferme sans arrêt et là encore il sera primordial d’expliquer à l’enfant que lorsque le chien dort, on ne le dérange pas. Un chien réveillé en sursaut (et d’autant plus un chien vieillissant sourd ou arthrosique) peut avoir instinctivement une réaction de défense et se rendre compte trop tard que le réveil brutal avait été causé par un enfant laissé sans surveillance…

Enfin, petite précision bien utile : il est important d’expliquer aux jeunes enfants que si le chien montre les dents, c’est qu’il n’est pas content car nombreux sont ceux qui prennent cela pour un sourire…

Si ces quelques conseils, à la portée de tous, sont mis en œuvre, nul doute que le chien et l’enfant développeront une incroyable complicité ; la présence d’un animal au sein de la famille est extrêmement bénéfique à l’épanouissement de l’enfant.

Le chat

Et le chat me direz-vous ? Même si la relation n’est pas la même qu’avec un chien, la présence d’un chat est également très enrichissante pour un enfant. Le chat apaise par ses ronronnements et aime jouer. Attention toutefois à expliquer à l’enfant qu’un chat dort beaucoup et n’apprécie pas en général les longues séances de papouilles ; si le chat veut s’en aller, c’est qu’il en a assez ; le retenir contre son gré expose à de vilaines griffures ou morsures.

Bref, vous l’aurez compris : un animal n’est pas un jouet ; il deviendra un merveilleux compagnon dès l’instant où ses besoins physiologiques seront respectés et qu’il se sentira en sécurité dans son environnement humain.

Les animaux ont besoin de vous !

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